À rebours de l’adage que l’été fournit à tous un temps de réflexion, le fatalisme ambiant qui marque cette rentrée montre la force continue des idées reçues, notamment celle qui veut que l’économie est autonome de la politique.
Ce postulat, issu d’une vulgate de la pensée libérale continue de structurer fortement la plupart des travaux des économistes « néo-classiques », ainsi que leur critique simpliste d’autres approches.
À la place d’une telle obstruction à la pensée et à l’action, ce dont l’espace public a besoin est une économie politique véritable, c’est-à-dire une perspective qui démontre systématiquement que la politique implique constamment les choix sur la manière dont nos sociétés se gouvernent. Et, par conséquent, que sa relation à l’économie – soit le financement, la production et la distribution de biens et de services – est intrinsèquement interdépendante.
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